COLLOQUE 2023
COLLOQUE 2023
Copyright D.Closon/MT Famenne-Ardenne
Les espaces (semi)naturels font l’objet de multiples fonctions parmi lesquelles l’usage touristique peut occuper une place importante. Leurs logiques et modalités de valorisation touristique, qui se sont fortement diversifiées ces deux dernières décennies, s’inscrivent souvent dans une perspective de développement territorial. Si la valorisation touristique d'un territoire est souvent décrite comme porteuse de développement socioéconomique, elle génère cependant des incidences sur l'environnement naturel et socioculturel des espaces.
L’inclusion du tourisme comme outil de valorisation des espaces naturels soulève de nombreuses questions. Certaines concernent l’implication des diverses parties prenantes (acteurs du tourisme et de la nature, communautés locales, touristes) et à la prise en compte - ou non – de leurs rapports avec les espaces et ressources naturels. D’autres ont trait aux stratégies et aux dispositifs de régulation des flux touristiques. D’autres encore portent sur les logiques d’action et d’anticipation des acteurs dans les domaines du tourisme et de la conservation de la nature à l’heure de l’Anthropocène.
Le colloque sera une occasion d’échanger et réfléchir aux rapports complexes qui existent entre la valorisation touristique et la protection de la nature. Il s’agit de donner une large tribune aux enjeux de transition et d’adaptation du tourisme face aux défis de l'urgence climatique et de l'effondrement de la biodiversité.
Sensibiliser les acteurs du tourisme et de la nature, donner des clés pour mieux comprendre et agir, inspirer le changement à travers des échanges permettant une réflexion prospective partagée...tels sont les objectifs du colloque.
La Wallonie compte de nombreux espaces naturels riches en biodiversité (tels que les parcs naturels, les réserves naturelles, les espaces forestiers, les zones humides, etc.). Certains de ces lieux font l’objet d’un usage touristique. Depuis 2022, on trouve en Wallonie deux parcs nationaux : le Parc National de la Vallée de la Semois et le Parc National de l’Entre-Sambre-et-Meuse. L’objectif premier de ces parcs nationaux est de valoriser leurs richesses faunistiques, floristiques, géologiques et paysagères à des fins de conservation de la nature, mais aussi de mettre en valeur leur dimension touristique. Une question qui se pose est celle de la cohabitation entre des écosystèmes et leur biodiversité à conserver et des touristes désireux de s’en rapprocher pour mieux les voir et les connaître. Nous avons choisi d’aborder cette question à travers les processus de décision.
Intervenant-e-s :
Animateur de la table ronde:
Table Ronde 1 - Entre conservation de la nature et valorisation touristique: enjeux et processus de décision de la mise en tourisme d’espaces naturels
La recherche d’un équilibre entre la protection de la biodiversité et le développement touristique, véritable défi pour de nombreux espaces naturels, implique des stratégies de gestion et régulation des flux. La mise en œuvre de ces stratégies nécessite au préalable de connaître et mesurer la fréquentation de ces espaces. Or, mesurer les flux touristiques au sein d’espaces naturels ouverts a longtemps été problématique. Depuis peu, de nouvelles technologies prometteuses, telles que divers instruments de surveillance, de collecte et d'analyse de données numériques, ont permis une avancée dans ce domaine. Ces systèmes de mesure et d’observation de la fréquentation touristique sont souvent utilisés pour aider les acteurs à déterminer la capacité de charge des espaces, notamment dans le but d’éviter les multiples risques socio-environnementaux liés à la (sur)fréquentation touristique.
Définir un seuil maximum de fréquentation touristique d’un territoire est donc au cœur des préoccupations des acteurs du tourisme et de la nature. En effet, le dépassement de ce seuil peut générer des effets environnementaux irréversibles, et risque en outre d’altérer la qualité de l’expérience des visiteurs ainsi que leur satisfaction. L’enjeu est d’autant plus important que l’on observe, ces dernières années, une importante augmentation de la fréquentation touristique d’espaces naturels.
Cependant, le calcul de la capacité de charge, qui permet d’identifier le nombre maximum de visiteurs à ne pas dépasser, s’avère être un exercice particulièrement ardu. La difficulté majeure résulte de l'ambition de considérer simultanément d’une part, des paramètres physiques et écologiques (« objectifs » et mesurables) relatifs aux milieux naturels, et d’autre part des paramètres socioculturels et psychologiques (subjectifs et difficilement mesurables) relatifs à la fréquentation touristique et aux attentes des multiples acteurs locaux. En ce sens, le calcul de la capacité de charge témoigne de la nécessité de requérir la participation de toutes les parties prenantes en vue d’atteindre localement un compromis éclairé.
La table ronde réunira une série d’acteurs et de scientifiques dans les domaines du tourisme et de la conservation de la nature qui témoigneront, réfléchiront et débattront autour des questions suivantes :
Intervenant-e-s :
Animateur de la table ronde :
Table ronde 3
En l'espace de quelques années, la perte de la biodiversité et le dérèglement climatique sont des problématiques majeures devenues omniprésentes dans notre quotidien. Les différents rapports scientifiques sont sans ambigüité au sujet de l'ampleur et de l'urgence des défis climatiques et environnementaux. Cependant, malgré les appels pressants de nombre d’acteurs des milieux scientifiques, académiques ou associatifs, il persiste une sorte « schisme de réalité » entre d'une part, ces défis « existentiels » et d'autre part, les actes posés et les décisions prises tant au niveau individuel que collectif.
De nombreux acteurs dans les domaines du tourisme et de la conservation de la nature, qu’ils soient gestionnaires de sites naturels, d'infrastructures, d’attractions touristiques ou qu’ils soient issus du monde de l’enseignement supérieur en tourisme, s’interrogent sur les adaptations nécessaires de leurs pratiques.
Lors de cette table ronde, nous nous questionnerons sur les possibilités d’agir face aux défis que pose l’Anthropocène. Les questions abordées seront multiples et porteront sur le type et le rythme des adaptations nécessaires.
Intervenants :
Intervenants :
Animateur de la table ronde :
ANIMATEURS
Vincent Calay
Attaché scientifique au sein de la Direction Anticipation des phénomènes socio-économiques IWEPS
Hadelin de Beer de Laer
Olivier Patris
Directeur adjoint du Département économique de la Haute École Charlemagne
Rue de la Cité, 64
6800 Libramont
Ce site web a été créé par les étudiant-e-s de 2e année en Management du Tourisme et des Loisirs de la Haute École Robert Schuman